Bruxelles (UE) correspondance
Essayez de commander du vin français depuis la Belgique : mission quasi impossible. Le transporteur français au pire refusera, au mieux vous expliquera qu'il ne peut pas vous livrer le vin chez vous, à Bruxelles. Indignation : mais alors et le Grand Marché ? Et l'Europe ? Oui, mais votre vin doit d'abord aller dans un centre de dédouanement pour acquitter les accises belges, plus élevées qu'en France.
Plaintes. Bien sûr, vous pouvez charger votre voiture. Mais le nombre de bouteilles tolérées est limité. Même chose pour les cigarettes. Sinon vous risquez d'être inculpé de contrebande. D'autant plus que vos achats transfrontaliers sont considérés par la plupart des Etats membres comme un manque à gagner et certains n'hésitent pas à prendre des libertés avec les règles communautaires. Comme l'Espagne et le Royaume-Uni, épinglés par la Commission européenne après des plaintes de vacanciers. Motif : saisies de tabac, d'alcool et parfois du véhicule les transportant, lors du passage de la frontière. Les deux pays ont deux mois pour répondre à la demande de renseignements de Bruxelles. Car les règles européennes sont claires : on ne peut vous accuser de contrebande sur la seule base des quantités détenues.
Certes, un seuil légal fixé par la Commission autorise à ramener 800 cigarettes, 400 cigarillos d'un poids maximal de 3 g/pièce, 200 cigares, 1 kilo de tabac à fumer, 10 litres de spiritueux, 20 litres de produits intermédiaires comme le vin viné ou vi