On a couru en quittant le bureau pour retrouver Marie-Ange à 19 heures pétantes devant les portes de la Galerie, à Paris (1). Chaque mercredi et jeudi entre 19 et 1 heure du matin, les travailleurs viennent s'y détendre. Notre copine Nadine avait prévenu : «A 20 heures, vous ne pourrez plus entrer : trop de monde.» Pas faux : ces soirées seven to one, déclinaison du concept after work («après le boulot»), existent depuis deux ans à Paris. Le succès est immense. Le concepteur, Christophe Maumus, a créé une franchise. Après Montpellier, Marseille, Toulouse et Lyon, Bordeaux vit ses soirées seven to one depuis quelques semaines. Le pari : «Décaler l'offre de sortie en semaine.» Faire la fête plus tôt et se coucher pas trop tard pour arriver frais au bureau le lendemain. A Strasbourg, les soirées seven to one n'ont pas pris. «Question de culture et d'habitudes», analyse le concepteur. A Paris, c'est la folie. Mais ça commence bizarrement.
Regards. Le lieu est vaste, sur trois niveaux. Les trentenaires, qui arrivent par vagues régulières, n'ont pas l'air spécialement détendus. Le cocktail «Cointreau-margarita frozen», offert avec l'entrée (8 euros), parviendra-t-il à faire oublier le boulot ? Marie-Ange est sceptique. Ally McBeal, grande prêtresse de l'after-work peut, elle, danser avec ses collègues, même après une journée de dingue. Mais on n'est pas dans une série culte américaine. Encore quelques verres de vin rouge (3 euros) pour se mettre dans le bain. Ça vient. Des regards