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Libération

Attendu que... un parent averti n'en vaut pas deux

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publié le 17 décembre 2003 à 2h22

S'occuper d'enfants de parents séparés peut se révéler une véritable source d'emmerdements. Même s'ils habitent plutôt chez l'un et pas chez l'autre, ces enfants vivent certainement sous le règne de l'autorité parentale conjointe. Alors avant de les inviter à traverser l'Atlantique, de leur teindre les cheveux en rouge ou de les faire participer à Graine de star, il vaut mieux s'assurer que les deux parents sont OK. TF1 l'a appris à ses dépens, via une condamnation par la cour d'appel de Versailles pour «violation des droits d'autorité parentale» d'une mère (11 septembre 2003).

La chaîne a diffusé, malgré l'opposition de cette femme, un reportage sur «les droits des pères divorcés» mettant en scène son ex et ses deux enfants. Le contentieux entre les parents était permanent, et l'occasion trop bonne d'en découdre. TF1 a évoqué en vain «la présomption d'accord». Or celle-ci ne vaut que pour les actes «usuels». Les emmener au McDo alors que la mère ne fréquente que les restaurants macrobiotiques, à un concert de la Star Ac quand le père est abonné aux matinées de l'Orchestre philharmonique de Radio-France, ça passe. En revanche, si vous êtes chirurgien et qu'on vous demande d'exciser le petit, vous vous mettez dans votre tort si vous ne demandez pas l'accord des deux parents (cour d'appel de Paris, 29 septembre 2000). Idem si vous dirigez un collège et qu'un parent séparé décide de faire passer l'enfant du public au privé, ou vice versa. Pour tout ce qui touche aux actes «usuel