Menu
Libération

Voyager en vol long-courrier peut être très gonflant

Article réservé aux abonnés
publié le 19 décembre 2003 à 2h24

Exit le syndrome de la classe économique. Désormais, on devra plutôt parler de phlébite des abonnés des vols long-courriers ou encore de thrombose des voyageurs. Une étude, publiée aujourd'hui dans la revue médicale britannique The Lancet, confirme que des vols long-courriers à répétition augmentent le risque de phlébite et d'embolie pulmonaire, même chez des individus a priori peu prédisposés.

C'est dans les années 50 qu'est rapporté pour la première fois un épisode de phlébite chez un voyageur aérien. Le terme syndrome de la classe économique apparaît, lui, à la fin des années 70, en référence à l'exiguïté des sièges dans les classes à bas prix, inconfort soupçonné d'être le premier facteur favorisant la survenue de ces complications. Les publications scientifiques se multiplient, parfois contradictoires. Quelques cas dramatiques de décès plus tard, avec procès à la clé (Libération du 21 décembre 2002), le fameux syndrome n'est toujours pas complètement clair, ni pour les médecins ni pour les juristes. Par prudence, nombre de compagnies aériennes ont cependant décidé de livrer systématiquement des conseils de prévention en vol (lire ci-contre).

Nouvelle-Zélande. L'étude publiée dans The Lancet a été menée dans un pays assez judicieux du fait de sa position géographique : la Nouvelle-Zélande. A grand renfort de publicité, l'équipe de Richard Beasley (Wellington) a recruté 1 000 voyageurs avec un profil assez précis : âgés de 18 à 70 ans, absence de facteurs de risque importan