Bonne nouvelle : SFR et Orange, dès le 1er janvier, devront se serrer d'un nouveau cran la ceinture pour acheminer sur leur réseau les appels téléphoniques passés depuis un téléphone fixe (1). Au lieu de 17 centimes par minute de conversation, ils devront se contenter de 15 centimes. Mauvaise nouvelle, France Télécom, censé répercuter cette baisse, n'en restituera qu'environ la moitié. C'est une histoire où les petites pièces font les grosses rivières : sur les 142 millions d'euros d'économies que France Télécom va engranger en rétribuant moins fortement SFR et Orange, l'opérateur pourrait garder sous le coude 73 millions. C'est ce que révèle l'Autorité de régulation des télécoms(ART), le gendarme du secteur, dans un avis caustique, publié hier en fin de soirée.
Complexité. France Télécom jure pourtant ses grands dieux qu'il n'en est rien. Et annonce 9 % de baisse en moyenne de ses tarifs. L'abonné devra croire FT sur parole, car la nouvelle grille proposée par l'opérateur historique et approuvée par Bercy, le ministère de tutelle, est singulièrement complexe. Il y a toujours un tarif pour les heures pleines et un autre pour les heures creuses. Première difficulté, le tarif rouge pour les appels «fixe vers mobile» s'étend sur quasiment toute la journée, de 8 heures à 21 h 30 le soir. Autre astuce, le crédit-temps. Tout appel, même d'une seconde, est censé durer quelques dizaines de seconde et facturé en conséquence. Cette «taxe» grève particulièrement les appels courts. Dans