Breistroff-la-Grande (Moselle) envoyée spéciale
«Vous ne pouvez pas la louper.» Gérard Theis, maire de Breistroff-la-Grande, a raison : impossible de rater la maison de Fernand Kremer. En guise de boîte aux lettres : quatre pères Noël, dont un de la hauteur du pavillon. Non loin, un autre bonhomme rouge tente, lui, une approche en varappe vers trois cloches clignotantes et une étoile filante, un train scintillant de plus d'un mètre de long, un traîneau et ses quatre cerfs tout aussi somptueux. De son côté, un bonhomme de neige électrique pavoise devant six bouquets de fleurs de lumière et une biche étincelante, entre deux sapins flamboyants chatouillés par un escargot. Le tout emballé dans 250 mètres de guirlandes, représentant 10 000 ampoules. Situé en bordure de nationale, ce terrain de 80 m2 se met à flasher dès la nuit tombée et au petit matin.
Frustré pendant des années de ne pas pouvoir, pour les fêtes de fin d'année, «faire péter» la déco dans son appartement de ville, Fernand Kremer, luxembourgeois d'origine, s'est donc lâché sur son gazon, depuis son arrivée il y a dix ans dans ce bourg de 450 habitants. Entraînant d'autres habitations de Breistroff, ainsi que celles des paisibles communes avoisinantes Roussy, Boust, Rodemach, Puttelange... «En 2000, j'avais 12 participants ; cette année, ils sont 60», raconte Willy Seiwert, maire de Roussy (Moselle).
Contagion. Depuis, la France entière s'y est mise. Des balcons du IIIe arrondissement de Paris aux jardins pavillonna