Menu
Libération

A vot' bon coeur, monsieur le contribuable !

Article réservé aux abonnés
publié le 26 décembre 2003 à 2h28

Donnez, et vous serez défiscalisés. Cette année, les généreux sont à l'honneur. A deux conditions : qu'ils soient imposables sur le revenu et qu'ils se dépêchent. Il ne reste plus que quelques jours (jusqu'au 31 décembre au plus tard) pour bénéficier des réductions d'impôt au titre de l'année 2003. Au vu de la nouvelle loi «relative au mécénat, aux associations et aux dons», votée en juillet par le Parlement, les ménages auraient tort de se gêner. Dans un grand accès de libéralité, pour ne pas dire de libéralisme, la droite a adopté un dispositif qui va permettre à chaque Français moyen (et surtout plus que moyen) de se pousser du col en affichant une générosité encouragée par le budget de l'Etat.

«Organisme d'utilité générale». Pour tout don «à une oeuvre ou à un organisme d'utilité générale», un contribuable peut désormais déduire de son revenu déclaré 60 % du don, correspondant au maximum à 20 % des ressources imposables (10 % auparavant).

Ainsi, un contribuable dont le revenu imposable s'élève à 30 500 euros, a droit à une réduction correspondant à 3 660 euros (30 500 x 20 % : 60 %), pour un (ou plusieurs) don d'un montant maximal de 6 100 euros.

Si on gagne 61 000 euros par an (revenu imposable), la réduction possible s'élève à 7 320 euros. Si on gagne 122 000 euros, la ristourne s'élève à la coquette somme de 14 640 euros, etc. Selon la logique qui veut que plus on est riche, plus l'Etat permet d'être généreux. Evidemment, pour les non-imposables, la générosité se paye ca