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Libération
Critique

Attendu que... avoir raison, ça se potasse.

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publié le 27 décembre 2003 à 2h28

Mathilde, assoiffée, s'effondre à la terrasse d'un café et réclame un verre d'eau. Le serveur refuse. Mathilde réplique qu'il est d'usage de servir un verre d'eau gratuit dans les cafés. Qui a raison ? Qui a tort ? Un gardien de la paix visite un parking souterrain dans le XVIe arrondissement de Paris. Tout à coup, il remarque la présence de deux personnes dans un véhicule. Il s'approche, regarde à l'intérieur et surprend un homme assis au volant, une femme penchée sur son entre-jambes. Le couple est convoqué devant le tribunal correctionnel pour le délit d'exhibition sexuelle. Le monsieur de la voiture se défend : sa voiture ne se trouvait pas dans un lieu de passage et le policier s'est montré bien curieux. Qui a raison ? Qui a... ?

Trois cent quarante histoires, autant de procès, des réponses parfois juridiquement stupéfiantes, d'autres d'une sagesse hilarante. C'est la justice vue par le petit bout de la lorgnette, lequel petit bout n'ôte aucun mérite à cette justice ni à l'auteur de l'ouvrage, Didier Bergès. L'avocat parisien, spécialiste du droit de la consommation, est devenu célèbre depuis qu'il travaille avec l'horrible Julien Courbet (Sans aucun doute, et maintenant les 7 Péchés capitaux sur TF1). Peu importe : ceux qui ont fait appel à ses services ne tarissent pas d'éloges sur ce professionnel du droit, rigoureux, drôle, efficace et défenseur des chauves. Pour savoir qui a raison et qui a tort, dans un tas de domaines («mon ego», «mes emmerdes», «mes libertés», «m