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Libération

Barbie peut aller se rhabiller

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publié le 30 décembre 2003 à 2h30

Londres intérim

C'est officiel, Bratz vient de supplanter Barbie dans les coeurs des petites Anglaises et au rayon poupées des magasins de jouets du royaume. Yasmin, Chloe, Jade et Sasha, les quatre modèles Bratz, vendues en pack pour 25 euros, ont la paupière lourde, le maquillage voyant, aiment porter leur jupe mini, leur pantalon taille basse et leurs bottes hautes. De quoi reléguer en seulement trois ans Barbie dans la catégorie sainte nitouche, et faire gagner à son créateur, l'Iranien naturalisé américain Isaac Larian, plus de 2 milliards et demi de dollars l'année dernière. En 2002, 500 000 poupées Bratz se vendaient en Grande-Bretagne. En 2003, les ventes ont quadruplé et sont passées à près de 2 millions. Dans le monde entier, 150 millions d'exemplaires ont été achetés, détrônant Barbie de sa place incontestée de reine de beauté depuis quarante-quatre ans.

Nombril. Comment Bratz au visage de manga a-t-elle pu renverser Barbie, incarnation fantasmée ­ aux mensurations impossibles 100-50-85 ­ de la femme américaine parfaite, tour à tour infirmière, mannequin, ballerine, mais également pilote d'avion et médecin ? Réponses des jeunes consommatrices. Sarah, 7 ans : «Barbie, elle est trop grosse, et puis sa tête s'enlève comme un rien !» Mia, 5 ans : «Les poupées Bratz sont cool car ce sont des rock stars.» Jennifer, 8 ans, corrobore : «Je les trouve vraiment cool et puis ce sont des adolescentes. Il me tarde d'avoir leur âge.» Les experts confirment : «Bratz est plus jeune