L'année passée a été prétexte à de nombreux palmarès. Celui des spams, dits aussi «courriers non sollicités», y a trouvé sa place tant le phénomène ne cesse de grossir. Fléau de l'Internet, le «pourriel» est d'abord d'essence sexuelle, avant d'être à tonalité fric. Le résultat du comptage annuel des titres de spams que vient de dresser AOL est évocateur. Au hit-parade : Viagra décroche la lune, suivi de Lowest mortgage rates (les prêts les plus bas) et de Hot XXX action. Viennent ensuite As seen on Oprah (du nom d'une émission de télévision américaine), Online pharmacy, Get bigger (ayez un pénis plus grand), Online degree (diplôme en ligne), Lowest insurance rates (contrats d'assurance moins chers), Work from home (télétravail) et Get out of debt (désendettez-vous). Comme on peut le constater, presque tous sont rédigés en anglais (85 % des spams, contre 7 % en français, source Cnil), de manière à toucher un public plus large. Car le spam est à l'image de son véhicule, il est mondial. Face à ce raz de marée, internautes et surtout fournisseurs d'accès ont dégainé pour tenter de stopper le phénomène. En chef de file, AOL a brandi l'étendard de la lutte contre les spams. La filiale du géant américain Time Warner affirme en avoir bloqué quelque 500 milliards et a diffusé la liste des dix titres les plus utilisés en 2003. Plusieurs sites Internet sont consacrés à la lutte contre ces messages malicieux. AOL a évidemment le sien, où le visiteur peut dénicher quelques informations p