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Libération

Un bol de lumière artificielle contre le blues de l'hiver.

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publié le 2 janvier 2004 à 21h37

Vous ne supportez plus les plaisanteries de vos voisins de bureau ; vous dépensez 12 euros par jour au distributeur de la cafeteria en sucreries de toutes sortes ; et, malgré vos neuf heures quotidiennes de sommeil, vous n'avez qu'une obsession : retourner sous la couette. Ne démissionnez pas, vous souffrez peut-être simplement d'une dépression saisonnière, le SAD (1) des Anglo-Saxons, qui peut être traitée par une méthode simple et écologique, la luxthérapie.

Horloge biologique. Ce trouble de l'humeur est très répandu en automne et en hiver dans l'hémisphère Nord : 2 à 3 % de la population serait concernée par une authentique dépression ; 7 à 8 % par une forme plus légère, subdépression ou «blues de l'hiver». Le principal responsable en serait le manque de lumière. Les chiffres sont éloquents. Un jour clair de printemps ou d'été correspond à une intensité de 10 000 à 100 000 lux, le lux étant l'unité d'éclairement. En automne et en hiver, la luminosité tombe entre 1 000 et 1 500 lux en extérieur, et à moins de 500 lux en intérieur. De quoi sombrer dans la morosité et la somnolence quand on connaît les effets des lux sur l'organisme, et en particulier sur l'horloge biologique.

Obscurité et pénombre stimulent la sécrétion de mélatonine, une neurohormone qui induit le sommeil. A l'inverse, la perception par la rétine d'une lumière plus intense diminue la production de ce somnifère naturel. «Ces découvertes ont été faites au début des années 80 avec des lumières de forte intensit