Trente-huit prétendantes en moins de cinq jours. La «fiche produit» était pourtant lapidaire et pas franchement racoleuse : homme, 30 ans, 1,73 m pour 69 kg, silhouette «normale» (invérifiable sur la photo) cherche... une femme. Sur ce site de rencontres, des petites, des grandes, des blondes, des brunes, comme la belle Ness, 24 ans, «souriante et dynamique, qui aime les choses douces, belles et magiques comme dans un conte féerique», des mystérieuses, comme Cilou, 40 ans, 1,71 m, qui adore la famille, déteste l'humour noir et préfère taire son poids et ses revenus, ou Tirelli, une Nantaise de 30 ans, bac + 5, fumeuse occasionnelle, qui précise : «Si j'étais une planète, je serais Vénus, pour te laisser croire que tu vis chaque jour avec une déesse.» Séduit ? Il reste à envoyer un mot doux, nouer le contact, vérifier si le courant passe pour décrocher un rendez-vous.
Carton. Six ans après le lancement de Netclub, pionnier des sites de rencontres français, les mastodontes américains ont débarqué au début de l'été pour profiter d'un marché en plein boom : les statistiques estiment entre 10 et 14 millions le nombre de «solos» français à caser. «Il y a deux ans, j'étais encore perçu comme éditeur de site rose, s'amuse un dirigeant. Aujourd'hui, faire des rencontres sur le Net ne choque plus personne. Contrairement au Minitel, les gens savent qu'on ne vient pas pour fantasmer, et le nombre d'abonnés explose.» La plupart du temps, c'est comme en boîte : gratuit pour les filles (env