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Libération
Critique

La garde alternée se potasse.

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publié le 9 janvier 2004 à 21h50

Ce fut l'un des piliers de la réforme de l'autorité parentale adoptée le 4 mars 2002 : la garde alternée, ou plutôt la «résidence alternée» de l'enfant de parents séparés, était légalisée. Cette mesure, possibilité et non obligation pour les juges chargés de la mettre en oeuvre, adaptable dans ses modalités, reste encore combattue par un certain nombre d'instances, familialistes, médicales ou judiciaires.

Loin d'un débat idéologique, Gérard Poussin, professeur de psychologie de l'enfant à Grenoble, et Anne Lamy, journaliste à Toulouse, proposent dans un guide une approche assez «doudou-école-territoire-valise» de ce mode de partage de la responsabilité des enfants après la rupture (1). Ce n'est pas dénué de tout engagement : Gérard Poussin est l'un de ceux qui rappellent avec constance les dangers d'un père éclipsé après la séparation. Dans leur introduction, les deux auteurs jugent qu'il s'agit tout de même «de la moins mauvaise solution pour respecter le droit de l'enfant de grandir auprès de ses deux parents». Mais pas la plus simple. Pour les bébés, une prudence relative est prônée. Ensuite, viennent quelques conseils simples : établir un calendrier à l'aide de gommettes de couleur ­ les jours chez papa, ceux chez maman ­ pour les enfants de maternelle qui n'ont pas de repère dans le temps ; prévoir un budget plus important pour que le préado ne soit pas contraint de trimballer jeux vidéo, bouquins et autres morceaux de son/ses univers ; organiser l'alternance en évitant