Mort au crédit-temps, à la première minute indivisible et à tous les artifices dont usent et abusent les opérateurs de téléphonie, fixes et mobiles, pour surfacturer les appels courts. Ainsi en ont décidé les députés avec une belle unanimité, en votant jeudi soir un amendement radical : «Toute communication téléphonique ne peut être facturée sur la base d'une unité de compte supérieure à la seconde.» Bref, tomber sur un répondeur et raccrocher ne pourra plus être taxé comme si l'appel avait duré 20, 40 ou 60 secondes...
Le petit article de loi, s'il passe le dernier écueil du Sénat, pourrait s'appeler le Dionis du Séjour, du nom du député (UDF) qui l'a défendu. «Quand les associations de consommateurs sont venues me trouver pour m'expliquer comment les clients étaient grugés, j'ai mis un peu de temps à comprendre, mais, très vite, j'ai trouvé ces pratiques inacceptables. J'ai deux ados et je vois bien qu'ils n'épluchent pas leurs factures.» L'arnaque est particulièrement évidente sur les cartes prépayées de téléphonie mobile : «On vous vend 30 minutes, mais vous disposez en réalité de 20 ou 22 minutes.» En poussant la démonstration à l'extrême, on peut même épuiser une carte SFR prépayée de 55 minutes (vendue 25 euros) en 55 secondes, renchérit l'UFC-Que Choisir, à cause de cette première minute indivisible.
Cuisine. Dans le collimateur des députés, au-delà des cartes prépayées, tous les forfaits de mobile. La même cuisine s'applique en effet à nombre de forfaits, alors même,