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Libération

Mieux se nourrir et courir pour voir les enfants maigrir

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publié le 14 janvier 2004 à 21h59

Un enfant français sur huit est obèse, deux fois plus qu'il y a dix ans. A ce rythme-là, ils devraient être 25 % dans une quinzaine d'années. Les deux tiers n'auront pas perdu leurs kilos superflus à l'âge adulte et leur espérance de vie pourrait être réduite de 13 ans. Comme aux Etats-Unis. Alors, qu'est-ce qu'on fait ? «On passe à l'action. Il ne faut pas avoir une vue pessimiste de l'obésité en France. Nous avons encore les moyens d'agir avant que le phénomène soit irréversible», a annoncé, hier, Arnaud Basdevant, nutritionniste à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu (Paris) lors du lancement de la campagne «Ensemble prévenons l'obésité des enfants» (Epod). «Nous avons identifié le problème à son début, nous allons devoir trouver de nouveaux comportements alimentaires, et modes de pratiques de l'activité physique.»

Nouvelles habitudes. Hier, dix ans après la ville de Fleurbaix-Laventie, dix autres villes (1) ont décidé de multiplier les expériences. Objectif : arriver à enrayer l'obésité infantile en cinq ans. Mais Arnaud Basdevant préfère prévenir : «Ce n'est pas une énième étude scientifique pour montrer que l'obésité ce n'est pas bon pour la santé.» Il s'agit de promouvoir «des comportements favorables à la santé», insiste Basdevant. Principales cibles : les enfants de 5 à 12 ans, «parce que lorsqu'on apprend à un enfant à bien se nourrir, cela rejaillit sur toute la famille», ajoute Jean-Michel Borys, coordinateur de la campagne Epod. A Fleurbaix-Laventie, les habitudes nutrition