Ça prendrait 250 heures, ce serait «colossal», voire «monstrueux», à organiser. Ce tableau de la préparation d'un mariage est brossé, fort opportunément, par les wedding planners, les organisateurs de mariage. Prospérant en Amérique du Nord, l'espèce est en voie d'apparition en France. Elle prétend, une fois le conjoint choisi, s'occuper de tout, de A comme alliance à Zen. Avec sa société Mon plus beau jour, Dorothée Gruman, 33 ans, est la dernière venue sur ce marché. Pour un forfait de 2 300 euros, elle recherche et coordonne tous les prestataires. Lesquels ? «Mais il y en a seize...», soupire-t-elle face au néophyte. De bonne grâce, elle égrène : «La robe de mariée, la tenue du mari, le cortège, le fleuriste, les faire-part, la photo...» Ainsi de suite, jusqu'aux conseils pour le voyage de noces. «Il y a un tri énorme à faire, on tombe vite dans le ringard et la faute de goût.» Sous les pas des futurs mariés, les chausse-trappes seraient légion. «Une robe, ça dérape vite dans la meringue... Et les ballons dans la déco !», dénonce-t-elle, toute suave, sur les 9 mètres carrés de son stand moquetté de rose, le «code couleur» du salon du Mariage qui se tenait le week-end dernier à Paris. Son époux, «associé dans une société de Bourse» et venu faire l'hôtesse à l'heure du déjeuner, distribue les cartes de visite avec coeurs dorés enlacés sur fond rose.
Champêtre. «La veille de mon mariage, j'étais en larmes, trop de pression, trop de fatigue», relate Dorothée Gruman. A rebours