Menu
Libération

Sparadrap sur la douleur enfantine

Article réservé aux abonnés
publié le 15 janvier 2004 à 22h01

C'est une jolie association que celle baptisée Sparadrap (1), créée à l'initiative de quelques médecins, anesthésistes et pédiatres. Son but, au départ, était de mieux prendre en charge la douleur chez l'enfant à l'hôpital. Et c'était tout sauf inutile : pendant de longues décennies (au moins jusqu'à la fin des années 80), cette question a été en grande partie évacuée par les équipes pédiatriques hospitalières. Les changements ont été lents, progressifs, mais aussi conflictuels tant l'acceptation de l'idée que l'enfant pouvait souffrir déstabilisait les acteurs de santé. Y compris les parents. Pourtant, une série de techniques simples et de médicaments à base de morphine se révélaient efficaces. De simples pommades permettaient aussi d'adoucir tous les petits gestes chirurgicaux. Ou encore le fait d'inhaler un léger nuage de gaz euphorisant pouvait évacuer l'angoisse devant une urgence. Aujourd'hui, la situation s'est nettement améliorée. Même s'il y a encore bien des choses à faire, en particulier avec les bébés prématurés qu'on laisse, souvent, dans des couveuses aux bruits assourdissants. Mais aussi lors de la prise en charge au long cours de pathologies chroniques.

Récemment, Sparadrap s'est penché sur une autre problématique : l'enfant gravement malade. Et à cet effet vient de publier un livret, à destination des parents et des enfants. C'est simple, coloré et en images. Des scènes sont jouées, des questions sont posées. «Tes sentiments se bousculent... Certains enfants