Les radars automatisés ont désormais leur chronique sur le Net. Sur la D 301, à Feyzin (Rhône), c'est «avant le grand virage à droite. Attention, on est presque poussé à la faute à cet endroit». A La Couronne (Charente), à la hauteur du magasin Auchan, «il ne semble pas flasher le sens Bordeaux-Poitiers». Enfin, à Lagord (Charente-Maritime) sur la rocade nord, il est «caché derrière un pont juste avant la sortie Lagord». Qu'on se le dise, face aux radars, les internautes s'organisent (1), photos et flèches à l'appui.
66 radars fixes ont été installés en 2003. Et la récolte a été bonne, puisque pas moins de 182 800 infractions ont été recensées. Un chiffre promis à un bel avenir : 450 nouveaux appareils devraient être mis en service cette année. L'opération se révélera-t-elle rentable, en proportion des moyens engagés ? Chaque radar fixe et automatisé coûte 80 000 euros ! Aucune information officielle ne filtre sur ce qu'ils rapportent. On sait seulement que celui qui est pris ne débourse pas illico. A ce jour, seuls 1 100 fautifs ont payé, et 350 ont demandé à consulter la photo prouvant leur infraction.
En revanche, on en sait un peu plus sur le profil du conducteur coincé. Il correspond pile à un type qui ne lirait pas les journaux ou serait privé de télé. Il est étranger, de passage en France, et ignore la localisation des radars. Il représente 19 % des flashés.
Les infractions, elles, ne paraissent pas si excessives que cela. A 90 % elles relèvent une vitesse supérieure de