A New York, en juin 2003, près de 200 personnes, rameutées par courriel, affluent au même moment au rayon tapis du grand magasin Macy's. Rassemblement éphémère et absurde. A Paris, Xavier et Yann (1) s'enthousiasment pour cette nouvelle mode américaine le flashmob ou «foule éclair» et décident d'en être les premiers organisateurs en France. En province, Nantes, Rennes, Lille, Toulouse ou Bordeaux ont suivi. Cinq flashmobs parisiens plus tard, mode d'emploi pour créer l'événement.
Point de départ. Réaliser un site web et attendre les inscriptions. Ne pas se précipiter, le seuil est d'au moins 1 500 inscrits. Un flashmob lancé trop tôt risque de tomber à plat car seulement 10 % des inscrits viennent. Parismobs.free.fr, créé le 12 juillet, en compte aujourd'hui 13 000. Le premier flashmob français, dans le hall de la pyramide du Louvre, le 28 août, a rassemblé 150 personnes.
Site. Le lieu est à choisir avec doigté. Plutôt un endroit neutre mais connu. Eviter les grands magasins. Il faut un peu de monde qui circule pour avoir des spectateurs, mais pas trop. Le Louvre : «Le lieu nous paraissait magique, intimidant.»
Repérages. Sans repérages, on va dans le mur. Visiter les endroits élus à différentes heures de la journée, à la même heure à J-7, et quelques heures avant. «Après une dizaine de repérages, on a laissé tomber l'idée d'en faire une de nuit, avec vue sur la tour Eiffel.» Notre-Dame, le 20 septembre : «On est allé voir le bedeau pour avoir l'heure précise du carillon