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Libération

Des dessous masculins gainant pile-poil.

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publié le 27 janvier 2004 à 22h20

Passons très vite sur les problèmes de formes ­ slip, caleçon ou cycliste, là n'est plus vraiment la question. L'important, c'est la matière. Libéré du 100 % coton, le sous-vêtement masculin se lâche dans une fantaisie de micropolyamides, avec toujours une dose d'élasthanne pour le maintien. Quelle que soit la composition chimique retenue, le résultat est très près du corps. «La grosse tendance est aux formes moulantes, souligne-t-on chez l'allemand Bruno Banani. Ça ne flotte pas et donne la sensation de ne pas porter de sous-vêtements.» Longtemps esseulé au fond du salon, ce créateur trône aujourd'hui près de l'entrée principale.

Dans la foulée, Calvin Klein lance un voile de Nylon pour hommes, Eminence teste le point noué (une espèce de résille) : «C'est le top.» Jill évoque une «révolution des matières, plus fluides, plus soyeuses (au toucher comme au porter), plus sexy.» Plus transparentes, peut-on également constater de visu. La matière commande la forme, donc le port du boxer ou du short, gainant et impérativement taille basse ­ comme pour les filles ­ en se libérant enfin de la large bande élastique du haut dont la seule fin était publicitaire. Adieu slip en coton, précisément parce que le coton ne moule pas assez. Le slip en tant que tel n'est pas en cause, mais, puisqu'il s'agit de mouler, seul le galbe des fesses et du haut des cuisses permet d'éviter la seule ­ et vulgaire ­ moulure des parties. Un boxer, donc. Et taille basse, no logo, on ne le répétera jamais ass