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Libération

Faites vos voeux avec le jeu du Tao

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par France VIOLLET
publié le 27 janvier 2004 à 22h20

Guirlandes clignotantes, plumes immaculées, tentures de brocart et fer forgé marocain... Un décor de bric et de broc, pas tout à fait zen. L'Ange Gardien, café oecuménique et branché du quartier de la Bastille à Paris, accueille les adeptes du «jeu du Tao». «Aucun rapport direct avec le taoïsme», reconnaît Patrice Levallois, ex-producteur télé et développeur du concept depuis 1995, mais une parenté revendiquée avec «l'esprit chinois, qui admet que le monde est moins rationnel que l'homme ne le croit». Puisqu'on nous le dit...

Dettes. «Tao, en chinois, ça veut dire "la voie"», poursuit-il. Cela tombe bien : les joueurs, venus la plupart par le bouche à oreille, sont là pour «réaliser un souhait». Attablés à quatre autour d'un jeu de l'oie aux airs d'échiquier, ils sont rejoints par un «tao-animateur». L'expérience va durer un peu plus de quatre heures. Après le rappel des principes de base («jouer avec, et non pas contre ses partenaires», tutoiement obligatoire), chacun énonce son «souhait». Pour ceux qui seraient à court d'idées, le jeu a tout prévu. Proposée par l'animateur, une liste de près de 200 «quêtes» circule : «payer mes dettes», «converser avec l'invisible», «rencontrer le grand amour» ou encore «être une star»... De dés lancés en pions-cailloux déplacés, on pioche à tour de rôle dans six paquets de cartes. Au verso de celles-ci, des questions destinées à cerner et affiner le souhait. «Quel danger te fait courir cette quête ?», « Enfant, comment étais-tu ?», «Quelle