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Libération

Un éthylomètre sous le volant.

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publié le 29 janvier 2004 à 22h23

Une alternative aux sanctions pénales pour les conducteurs arrêtés en état d'ébriété. C'est l'expérience que vont mener, dans les prochains mois, la Prévention routière et le parquet d'Annecy sur 35 automobilistes contrôlés avec plus de 0,8 gramme d'alcool par litre de sang. Le principe est simple : pour que son véhicule puisse démarrer, le conducteur devra souffler dans un éthylomètre placé près du volant et relié à l'alimentation d'essence.

Afin d'éviter les fraudes, l'appareil est pourvu d'un «détecteur de fredonnement», qui empêche le conducteur d'utiliser une pompe à air ou tout autre dispositif de simulation du souffle. Et pour ceux qui seraient, malgré tout, tentés de tricher en faisant souffler un tiers ou en utilisant un autre véhicule, la sanction sera sans appel : «Annulation du permis et prison ferme. Autrement dit, la mort sociale», prévient le docteur Mercier-Guyon, président du comité de Haute-Savoie de la Prévention routière. Le programme, qui prévoit en outre deux journées de sensibilisation à la sécurité routière, a un coût : 1 260 euros (installation de l'antidémarreur comprise), entièrement à la charge de l'automobiliste. Mais le procureur pourra décider d'abandonner les poursuites à l'issue d'une période probatoire de six mois.

«Le système ne vise ni les alcooliques, qui nécessitent une prise en charge médicale, ni les buveurs du samedi soir, précise Charles Mercier-Guyon. Il cible le Français moyen, celui qui ne peut pas aller à un dîner d'anniversaire ou