Marseille, de notre correspondant.
Ça alors ! Marseille est sale. C'est la «découverte stupéfiante» de la municipalité Gaudin (UMP) pourtant en place depuis neuf ans, raille l'opposition. Aussi la Ville lance-t-elle une campagne de sensibilisation, à 300 000 euros, pour convaincre les habitants de mieux se comporter. «Ce n'est pas Marseille qui est sale, ce sont les Marseillais qui sont sales !» assure l'adjoint au maire Robert Assante, chargé de la propreté. Ça, c'est sûr : certains n'hésitent pas à jeter leurs ordures par la fenêtre ou à poser les sacs poubelle sur le trottoir, à toute heure. Quant aux crottes de chien, on peut surfer dessus à certains endroits.
Mais il n'y a pas que ça. Les services de nettoiement sont loin d'être au top et ils délaissent bizarrement certains quartiers (pauvres, comme par hasard). Jean-Claude Gaudin en appelle d'ailleurs à «la mobilisation des agents de la propreté». En fait, le maire se réveille peut-être à cause des Suisses. Venus pour la Coupe de l'America, ils n'auraient guère apprécié de slalomer entre les ordures. Finalement, Marseille n'a pas eu la Coupe. Mais elle a son plan poubelle. On se console comme on peut.
La municipalité a choisi son slogan : «On est tous concernés. Marseillais, il est temps de respecter notre ville.» Outre des affiches de pub, elle va diffuser un «guide de la propreté» dans les boîtes à lettres, installer 400 poubelles et 16 moto- crottes. Puis, à partir du 10 mars, phase II : la répression. On va rigoler. «