Menu
Libération

Prêts à tout pour un Schtroumpf sur échasses.

Article réservé aux abonnés
publié le 31 janvier 2004 à 22h26

Salouël (Somme), envoyé spécial.

Patrice sort de sa poche une liste imprimée et plastifiée. «Dans la première colonne, il y a celles que j'ai en double, et dans l'autre, celles que je veux trouver à tout prix.» Un crabe porte-crayons, un tacot bleu foncé avec des roues à friction, des monoblocs, des montables, des puzzles ou maxi-Kinder... «C'est parti pour deux jours de traque et de troc !» Fonctionnaire, 45 ans, il est arrivé la veille de Bordeaux avec femme et enfants. Celle-ci soupire : «Je ne sais pas qui, de mes enfants ou de mon mari, est le plus accro ! Moi, je préfère les fèves, alors chacun va de son côté et on se retrouve sur les stands qui vendent les deux.» Le week-end dernier, la 6e Bourse européenne des fèves et des surprises Kinder a accueilli à Salouël, près d'Amiens, quelque 2 500 marchands ou amateurs. Venus même de Suisse ou de Belgique dénicher la perle rare. Une fréquentation en hausse constante, selon les organisateurs. A tel point que, depuis deux ans, d'autres petites villes du nord de la France ont repris le concept à leur compte.

Virus familial. Il n'y a pas de règle chez ces collectionneurs : un amateur de surprises Kinder n'a pas forcément la fibre des fèves, et inversement. Leur point commun ? «La gourmandise !» lance Alain, 40 ans, féru de fèves, de Kinder, mais aussi de mignonnettes et de capsules de champagne. Il y a les puristes, qui ont choisi leur camp, fèves ou Kinder. Il y a les multicollectionneurs, adeptes de la cohabitation. Jean-Franço