«Même une bombe atomique ne pourrait totalement éradiquer les blattes», explique Paul Aurouze, des établissements du même nom, spécialisé dans la lutte contre les nuisibles. De quoi filer le cafard à tous ceux qui cohabitent avec ces insectes.
D'origine tropicale, la plupart de ces bestioles s'installent aussi bien chez les riches que chez les pauvres. Nul n'est épargné. Parmi les 4 000 espèces de blattes identifiées dans le monde, trois seulement se plaisent en intérieur. La germanique se reconnaît à son odeur nauséabonde, elle court très vite et affectionne les gaines de vide-ordures. La rayée fréquente de préférence les parties hautes : plafonds, dessus de meubles... Enfin l'orientale est la fameuse blatte des cuisines communément appelée cafard (nom qui s'est généralisé aux autres).
oeufs indestructibles. Toutes peuvent se planquer dans des fissures, plinthes, ordinateur ou moteur de frigo... Omnivores, elles mangent de tout : déchets alimentaires, papier, savon, colle, cheveux... Difficile donc de les affamer. Pire encore, leurs oeufs sont indestructibles grâce à leur solide enveloppe. La femelle pond dans ce que l'on appelle l'oothèque, sorte de petite carapace qui protège les oeufs de l'écrasement et des insecticides.
Toutes ces particularités rendent la lutte difficile. Ou plutôt rendait, car un nouveau produit, sous forme de gel, modestement appelé Goliath, est apparu sur le marché il y a près de cinq ans. Et a «redonné de l'espoir à la lutte anticafards», explique Pau