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Libération

Le juke-box portable, c'est dans la poche.

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publié le 21 février 2004 à 23h18

Il y a la version poétique : «L'iPod a quelque chose de minéral. Il tient à la fois du rocher et de la bibliothèque d'Alexandrie.» La touche nostalgique : «L'iPod me fait penser à l'an 2000 tel qu'on le fantasmait dans les années 70, genre Kubrick dans 2001 : l'Odyssée de l'espace.» L'idéal nomade : «Toute ma discothèque dans ma poche au milieu du bush australien.» Et l'inévitable réflexe boulimique : «J'ai numérisé sur mon iPod mes 300 CD que j'ai descendus à la cave, plus tous les opéras de Mozart, tous les Beatles et l'intégrale de Brel chopée chez des copains...» Pas de doute, l'iPod d'Apple partage bien quelque chose avec les «pods» d'Existenz, ce film de David Cronenberg, dans lequel les amateurs de jeux vidéo se faisaient greffer des séquences de réalité virtuelle directement dans le cortex : le baladeur numérique fait basculer ses utilisateurs dans une nouvelle dimension, même si elle n'est que musicale. «C'est inouï, effrayant, résume le chanteur Louis Chedid, adepte de la première heure. Cela permet d'écouter tellement plus de musique partout, tout le temps.»

Vitesse phénoménale. En quelques mois, cet appareil qui stocke de la musique au format MP3 (fichier numérique compressé) s'est imposé comme la référence du marché. Condition sine qua non pour nourrir son iPod : avoir accès à un ordinateur équipé d'un logiciel de musique (iTunes ou Musicmatch). Pour transférer ses CD préférés, il faut les copier sur son disque dur (quatre minutes par CD), puis transférer les mor