Les Deux-Alpes envoyé spécial
Entre documentaire choc sur de monumentales avalanches et images de skieurs branchés traçant en pleine poudreuse, la soirée Free Respect accroche sans peine son public. Ce lundi soir aux Deux-Alpes, station de ski iséroise, ils sont 35 à être venus assister à cette séance d'information sur le hors-piste, première étape de la formation hebdomadaire organisée par l'office de tourisme. Skieurs ou snowboarders, ils sont majoritairement jeunes, garçons et filles. La moitié a déjà pratiqué le hors-piste, les autres en rêvent. Les questions fusent. Pour y répondre, sept professionnels, guide, pisteur, moniteur, mais aussi jeunes pros du hors-piste, gueules brûlées et cheveux longs...
Ces «pro riders» sont les stars de cette activité en plein essor rebaptisée «free-ride», avec ses compétitions, ses magazines, son matériel... et ses risques.
Panneaux. Dans la plupart des stations, le free-ride reste un sujet délicat, trop peu abordé, si ce n'est par la pose de panneaux «secteur à vos risques et périls» au sommet des itinéraires. Aux Etats-Unis, les exploitants ont fait le choix d'interdire. Une solution qui a ses partisans en France mais, aux Deux-Alpes, on veut croire à la formation. «On ne peut pas monter les gens en télécabine au sommet des montagnes et leur dire: "Non, ça n'existe pas, le hors-piste." Il ne faut pas se voiler la face : les grands espaces, le rêve, c'est le quotidien et l'image des stations...», dit Gilles Van Heule, directeur de l'offic