Qui a dit que les Français étaient des égoïstes repliés sur eux-mêmes ? Ils sont 93 % à «aimer recevoir chez eux pour un repas», affirme le Credoc dans une enquête effectuée à l'initiative du Comité des arts de la table (1). Mieux, la convivialité est une valeur en hausse : les trois quarts des 25-70 ans invitent au moins une fois par mois, un taux en progression.
Pas de petits plats dans les grands
On s'invite, donc, mais différemment. «On s'ouvre plus, le décorum est moins fondamental qu'avant», explique Jean-Pierre Loisel, directeur du département consommation au Credoc. Si le dîner assis reste un modèle largement dominant, 3 personnes sur 10 tendraient à lui préférer l'apéritif, «qui requiert nettement moins de travail et d'expertise». De fait, l'olive et la cacahuète ont les faveurs des hommes et des célibataires . Mais la nouveauté vient surtout de la réhabilitation de pratiques tombées en désuétude. Il y a quelques années, qui aurait pensé inviter ses amis à un goûter, par exemple ? Aujourd'hui plus d'un tiers des Français y voient un concept furieusement tendance. Idem pour les pique-niques : 35 % des Français manient de nos jours canif et thermos, ils n'étaient qu'un quart à la fin des années 80.
La télé au menu
Inauguré par les soirées foot, consacré par les réunions Star Ac' et Bachelor, le plateau-repas tend à devenir un mode d'invitation comme un autre. Il convient particulièrement aux célibataires (23 %) et aux jeunes (21 % des 25-34 ans), lesquels ne semblent pas