L'obésité des enfants ? La faute un peu à l'école, si l'on en croit un avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) publié hier. Selon les experts, la collation distribuée le matin en classe «est à l'origine d'un excès calorique qui ne peut que favoriser l'augmentation de la prévalence de l'obésité constatée depuis trente ans chez les enfants d'âge scolaire en France».
Pire, l'Afssa désigne le risque de «générer des attitudes favorisant le grignotage» pour des fruits consommés à l'école en dehors des repas. Quant au lait donné en maternelle, l'Afssa estime que cette distribution «n'est pas justifiée» non plus. Et propose de «ne distribuer qu'aux seuls enfants qui ne l'auraient pas pris, et ce dès l'arrivée à l'école et avant le début de la classe, un petit déjeuner équilibré dont la composition serait conforme aux instructions de la circulaire sur la restauration scolaire». Elle suggère aussi de regrouper mensuellement les goûters d'anniversaire.
Ces propositions n'ont pas fait l'unanimité. Le SNUipp-FSU (syndicat enseignant majoritaire) s'est inquiété d'une éventuelle interdiction de la collation matinale, rappelant que «l'éducation à l'alimentation et à la santé est une préoccupation importante des enseignants». De son côté, l'association Amalthée de promotion de la distribution de lait à l'école a mis en doute les bases scientifiques de l'enquête. Son comité scientifique avait conclu en septembre à la nécessité de maintenir la collation, à condition