Pierre, 36 ans, cadre dans une grande entreprise et père de deux enfants, s'est fait «homerelooké». Et il a aimé ça. «Ça faisait sept-huit ans qu'on vivait installés dans le provisoire, on remettait toujours la déco à plus tard. Finalement, on a donné carte blanche à quelqu'un pour qu'il nous fasse des propositions.» Le quelqu'un s'appelle Franckd, comme ça se prononce. En une journée, et pour 550 euros hors fournitures, il a pris l'appartement de banlieue chic en main.
Nouvelle donne.
Pierre et sa femme rêvaient de couleurs mais se sentaient «timorés». Le blanc des murs a disparu sous les nuances de jaune et de gris. Le canapé Ikea, amputé des pieds, a atterri par terre en table basse. Un secrétaire design s'est retrouvé allongé par terre en guise de banquette. Le salon a pris la place de la salle à manger et vice versa. «Et, là, toute la perspective a changé, on a eu l'impression d'habiter ailleurs», révèle Pierre. Au total, le couple a trouvé l'expérience «sympathique, pas chère et rapide, avec un résultat immédiat loin du blabla des architectes d'intérieur.»
Depuis qu'il s'est lancé dans le «homerelooking» (il a même déposé la marque) il y a quelques mois, Franckd n'arrête pas de bosser. «Comme un médecin», les gens l'appellent au secours «pour avoir un intérieur qui leur ressemble». Il les rencontre longuement, avant même de visiter. Cerne leurs besoins, leurs envies refoulées, leurs problèmes conjugaux, les conflits parents-enfants. Il y a du psy chez cet archi-décorateur