Comme tous les ans (depuis sept ans), la Global sex survey (en français : la totale sur le sexe) met en statistiques l'intimité de nos concitoyens avec un «un oeil indiscret», minaude la plaquette. Elle détaille par exemple que 44 % d'entre eux ont passé une nuit sans lendemain, 28 % ont fait l'amour par téléphone ou l'Internet, 20 % ont simulé un orgasme ou 8 % ont eu des relations sexuelles avec le (la) partenaire de leur meilleur ami. Vu la gourmandise avec laquelle les médias se jettent sur l'affaire, la palme du meilleur tombeur revient au commanditaire de l'ouvrage : la marque Durex, qui, jouant de son sondage comme d'un cache-sexe, mène campagne pour ses préservatifs. Donc, reprenons : «la levrette» serait la position favorite des hommes (39 %) et «l'amazone» celle des femmes (29 % alors qu'elle ne plaît qu'à 5 % de leurs partenaires). «En matière de vie intime, les données sont si compliquées à recueillir qu'il faut, pour qu'elles soient fiables, recouper les questionnaires par des entretiens», explique un spécialiste.
Au cas où on en douterait, David Leprince, pour Durex, tempère : «Attention, nous sommes dans le léger, pas le scientifique. Les 3 000 personnes de l'échantillon ne sont pas un panel neutre sollicité par des sondeurs. Elles remplissent un formulaire en ligne après s'être connectées sur notre site. On peut donc imaginer qu'elles ont un intérêt particulier.» Dans les chiffres Durex, 11 % des Français disent ainsi avoir eu un rapport homosexuel alors qu'il