«Il vous reste encore six mois avant de remettre un maillot», assurait en janvier une affiche pour un rocher au chocolat. Sauf que le temps passe vite à grignoter devant la télé. A mesure que la plage se rapproche, monte l'angoisse de la poignée d'amour (chez l'homme) et de la cuisse enrobée (chez la femme). «Nos clients qui sont, on va dire, en "surcharge pondérale" n'ont pas forcément envie d'affronter le regard des autres en salle. Pour les complexés du bourrelet, le sport à domicile est LA solution. C'est une tendance lourde», explique Renaud Grout, le PDG de Icon Health and Fitness, branche française du numéro 1 mondial. Une tendance vérifiable depuis vendredi au Salon mondial du body fitness à Paris (1). Entre 1996 et 2002, le marché du home fitness est passé de 45 à 83 millions d'euros. «Les 15-25 ans utilisent les bancs et les presses pour avoir des tablettes de chocolat et se faire tâter les fesses par leurs copines. Entre 25 et 35 ans, on est accaparé par son travail et les enfants, et on fait du tapis roulant ou de l'elliptique chez soi. Ensuite, plus on vieillit, plus la préoccupation passe sur le cardio et la santé, on se torture moins.»
Kit.
Question torture, monter l'appareil chez soi au troisième étage est déjà du sport. 54 kg de fonte en pièces très détachées dans un carton. Deux semaines de récupération à contempler le carton dans le couloir sont alors nécessaires au niveau des lombaires. Il faut ensuite procéder à l'assemblage à l'aide du manuel en huit lang