Révélation tracée d'une main d'écolier au dos d'un questionnaire sur l'état des toilettes : «Les filles viennent embétés (sic) les garçons.» La liste des récriminations sur les lieux est longue. Le sujet, esquivé par les responsables. Dans les conseils d'école, l'absence de papier, les mauvaises odeurs et la constipation chronique font ricaner bêtement les adultes. «Le manque de PQ, ça fait plus de vingt ans que j'entends cette antienne», se lamente un directeur de primaire. Pourtant, de toutes petites améliorations (lire ci-dessous) pourraient assez facilement changer la vie de tous les jours de millions d'élèves. Mais l'idée peine à germer dans les esprits décideurs. «Ce n'est quand même pas normal que les enfants se retiennent toute la journée !», s'exclame Sylvie Antonin, responsable d'une enquête menée à Paris par la fédération de parents d'élèves FCPE. «Vous imaginez si nous devions en faire autant sur notre lieu de travail ?»
Se munir de mouchoirs.
Pour décoincer la situation, la branche parisienne de la FCPE a envoyé des centaines de questionnaires dans les maternelles, collèges et lycées. Près d'un an après, un millier de réponses confirment ce que chaque parent sait déjà : 70 % des enfants se plaignent des toilettes de leur école, 90 % foncent se soulager dès qu'ils rentrent chez eux. Il faut dire que l'on trouve de tout dans ces WC-là : détritus, araignées, cafards, et même un rat. Quant au fameux PQ, il est trop souvent absent ou inaccessible. Planqué, par exemple,