Kenny Nordlump est un garçon verni : «Grâce à ACN, il s'est donné les moyens de choisir son propre emploi du temps et de bénéficier d'une source de revenus illimités.» Qui ne rêverait de l'avenir de Kenny ? Qui est ACN et quelle est sa martingale ?
ACN est un opérateur téléphonique. Présent dans treize pays, il annonce ce matin son entrée sur le marché français. Sa recette pour recruter des abonnés, c'est la vente directe, autrement dit le porte-à-porte ou la vente en réunion. Et son joker, c'est de construire une grosse pyramide de vendeurs qui se rémunéreront en cascade sur la facture des futurs abonnés. Dans cette affaire, c'est bien connu, il vaut mieux être au sommet qu'à la base. La campagne de recrutement a débuté depuis quelques semaines déjà. «500 représentants ont déjà signé», se vantait, hier, W. Jeff Swenson, Chief Operating Officer d'ACN Europe. Denis, qui a participé à une réunion à Paris, n'a pas voulu donner suite. On lui réclamait 549 euros HT pour la mallette pédagogique en lui faisant «miroiter, dit-il, des revenus exceptionnels en plantant tous ses amis».
Chez ACN, on explique que le ticket d'entrée, certes élevé, donne accès aussi à tous les services, de l'envoi des factures aux abonnés, aux paiements des commissions et jusqu'à la prise en charge des impayés... Mais la société reste vague sur le niveau d'activité que doit déployer son vendeur pour rentrer dans ses frais.
ACN Europe baptise sa méthode de vente «le marketing de réseau», mais cela ressemble d