Quarante-cinq balais, et toujours blonde. A l'âge de la midlife crisis, la Californienne de 29 cm n'a pas pris une ride sur son vinyle. Ses seins plastifiés sont toujours fermes, ses pieds cambrés, et ses jambes à rallonge. La courbe de ses ventes semble, elle aussi, éternelle. 80 millions de Barbies écoulées dans le monde l'an dernier, 5 millions en France, sans compter les accessoires. Du haut des 70 % de parts de marché annoncés par Mattel, elle toise ses concurrentes d'un oeil toujours bleu. Son secret ? Elle «incarne la féminité». En tout cas, pour les 3-8 ans, son coeur de cible, comme on dit chez Mattel. Mais surtout, «elle n'est pas figée dans ce qu'elle représente pour les petites filles, qui imaginent toutes sortes d'histoires avec elle», dixit Régine Jean-Rabéchault, directrice marketing de Mattel France.
Rester au top à son âge, c'est quand même du boulot. Pour son anniversaire, défilés et expos (1). Une horde de designers américains travaille à renouveler les modèles, dessine de nouvelles toilettes, calèches, 4x4, etc. En 2002, le leader mondial du jouet (Mattel pèse 5 milliards de dollars) a lancé la gamme «My Scene» pour résister à Bratz, la jeunette Nippone qui monte. Cette année, Barbie a largué Ken, son fiancé transi depuis quarante-trois ans. Son look ringard de prince charmant la déprimait trop.
Il faut dire que sa meilleure copine, Midge, a eu un bébé l'année dernière avec Allan. Et voilà-t-y-pas que cette «famille du bonheur» (marque déposée) vient de s'a