Les bonnes nouvelles ont été plutôt rares pour les locataires au cours des cinq dernières années. La pénurie d'offres de logement, la flambée générale des loyers et les exigences accrues des propriétaires pour consentir un bail caractérisent la période. Louer un appartement relève presque de l'exploit pour les salariés précaires ou à petits revenus : il faut disposer d'un travail stable et de revenus fixes trois à quatre fois supérieurs au montant du loyer. Il faut également présenter un garant qui s'engage à payer en cas de défaillance du locataire. Et réunir, enfin, une somme rondelette, correspondant à deux mois de loyer pour le dépôt de garantie, appelé couramment la caution.
Ces difficultés pour l'entrée dans les lieux n'ont pas échappé aux partenaires sociaux qui gèrent les fonds du 1 % logement. «On s'est aperçu que les salariés précaires ou modestes avaient de plus en plus de mal à accéder au logement. On a inventé des dispositifs pour rassurer les propriétaires et les inciter à louer à ces locataires au profil fragile», explique Jean-Luc Bérho, secrétaire confédéral de la CFDT et vice-président de l'Union d'économie sociale pour le logement (UESL), qui fédère les organismes collecteurs du 1 % logement. L'UESL a créé le Loca-Pass, sorte de cagnotte qui vient donner un coup de pouce aux candidats locataires.
Un prêt pour payer les deux mois de caution
Premier dispositif mis en place dans ce cadre : l'avance Loca-Pass. Elle consiste à prêter aux candidats locataires impéc