Dans les greniers dorment des souvenirs de famille en bobines. Films de vacances, de mariages, d'anniversaires, ces images ont été tournées entre 1923 date du lancement du 16 mm, premier format pour cinéastes amateurs, suivi par le 9,5 mm, le 8 mm et le Super 8 et les années 80, qui ont vu l'avènement de la vidéo. Peu importe la qualité du film, «le plus spectaculaire, c'est le poids des souvenirs personnels», s'émeut François Singer, d'Evolufilm à Paris, un des nombreux professionnels de l'image qui transfèrent les films argentiques sur support numérique (cassette DV ou DVD). Si transformer une photo papier en photo numérique est simple via un scanner, transférer un vieux film argentique sur un support numérique est plus aléatoire. Les spécialistes possèdent un appareil de transfert plus ou moins unique ou bricolé : «Nous avons une machine qui est un peu le mariage de la carpe et du lapin, explique François Singer. Des capteurs numériques de cinéma sont montés sur un vieux projecteur à bobines.» Ce système, où le film est projeté directement sur les capteurs, permet de ne rien perdre de la qualité du film original, voire de rattraper des défauts en rajoutant contraste, luminosité ou couleurs. Les prix vont de 1,50 à 2,20 euros la minute de film transféré, plus celui de la manutention et celui du matériel. Pour casser les prix, des professionnels utilisent un système de transfert plus rudimentaire. CD Center, à Orléans, présent dans des hypermarchés Auchan, ou la société
Le film de ma vie en numérique
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par Hervé MARCHON
publié le 8 avril 2004 à 0h09
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