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Libération

24 heures de courses

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publié le 12 avril 2004 à 0h12

La devanture verte et jaune est un peu en retrait du boulevard. En s'approchant de la vitrine, on dirait un distributeur géant : sandwichs, canettes de soda et paquets de chips alignés avec un numéro en dessous. Mais on trouve aussi des carottes râpées, des mouchoirs en papier, des lasagnes, du camembert et des préservatifs. Après avoir tapé les codes (sept produits maximum), on glisse pièces, billets ou carte de crédit. Un ascenseur se déplace, récupère les victuailles et les livre dans un sas. Pas de sac pour embarquer ses courses, mais la boutique est ouverte 24 heures sur 24.

Le premier magasin Yatoo Partoo a ouvert en octobre 2000. Il y en a maintenant quarante en France, sans compter les émules, comme Plan B, une petite société qui possède un de ces appareils réfrigérés dans la banlieue de Lille. Le précurseur, la grande enseigne Casino, avec ses Casino 24, a franchisé une vingtaine d'automates. Le directeur des «magasins de proximité» du groupe, François Duponchel, en est convaincu : grâce à l'arrivée sur le marché de robots industriels moins chers, l'activité va décoller. D'ailleurs, Serge Lebotmel, le PDG de Yatoo Partoo, prévoit une cinquantaine de nouveaux points de vente cette année, essentiellement dans des stations-service et des gares (il vient de s'installer à Toulouse Matabiau).

Les magasins «24/24» se placent sur le créneau ­ urbain pressé ­ de la restauration rapide. Les sandwichs pèsent pour un quart des ventes, devant les boissons (15 %) et les plats cuisi