Tout réside dans la subtilité de la découpe. Ces puzzles-ci sont fabriqués à la main, sur un support en peuplier. Sans employer d'emporte-pièce qui donnent des formes identiques. «Du coup, on est complètement perdu, résume Monique Flahault qui tient une des deux boutiques Puzzle Michèle Wilson. C'est trois fois plus difficile que les puzzles classiques.» Détourées de façon artisanale à la scie sauteuse, les pièces offrent peu d'indices et moult pièges. «Nous sommes les seuls en Europe à fabriquer à l'ancienne», souligne la pédégère Sophie Ollé-Laprune qui, voilà sept ans, a racheté l'entreprise de la fondatrice Michèle Wilson, partie en retraite. Pour corser l'exercice, certains puzzles n'ont pas de bords rectilignes, comme cette horloge d'Orsay de 80 pièces. On l'offrira à un maniaque du temps, du genre à arriver en avance. Ou à son pendant, le fâché de la montre, toujours en retard, dans l'idée de le rééduquer. Pas sûr que ça marche puisque, avec ce loisir, dit-on, on ne voit pas le temps passer.
Dans la même veine casse-tête, des oiseaux-éventails, des plats d'art islamique ou, avec des bords droits eux, des mandalas tibétains, des faïences de Delft. «Les passionnés se spécialisent sur une période artistique, il y a un grand plaisir à redécouvrir une oeuvre d'art par le détail», poursuit la pédégère. On trouvera donc aussi les scènes classiques de Bosch, Brueghel ou Monet. De 80 à 5 000 pièces.
Puzzle horloge de 80 pièces : 25 euros (+port 4 euros) Puzzle Michèle Wilson 116