Nantes correspondance
Devant la gravité du fléau et le nombre de victimes, il fallait bien une campagne nationale. Le ministère de l'Intérieur s'inquiète des vols de téléphones portables. Ou plus exactement, selon Bernard Boucault, «des actes de délinquance liés au vol de ce nouvel outil de communication». Préfet de région des Pays de la Loire, il a dévoilé, le 9 avril, la campagne de sensibilisation donnant la marche à suivre en cas de vol (lire ci-dessous). Il est prévu de diffuser 20 millions de dépliants.
Le préfet résume la campagne à un message simple : «Ça ne sert à rien de voler un téléphone puisqu'il peut être neutralisé immédiatement.» D'une part, d'abord grâce à la carte SIM pour l'abonnement. D'autre part, grâce au numéro de série Imei pour l'appareil lui-même. Réputé infalsifiable, ce numéro équipe les modèles fabriqués depuis juin 2002.
Selon l'Afom, l'Association française des opérateurs de mobiles, «les plus volés sont les plus récents, et les plus colorés» parmi les 41,6 millions d'abonnements. L'association indique que 120 000 vols ou pertes ont été déclarés en 2003 aux trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Télécom, avant le dépôt de plainte à un commissariat ou une gendarmerie, condition sine qua non pour que l'opérateur bloque l'appareil.
Certes, le préfet reconnaît que le préjudice paraît minime : «Ces faits de petite délinquance concernent des objets de faible valeur marchande, encore moins si on imagine les valeurs à la revente. Mais ces actes sont en c