Le Carambar n'est pas une invention du lobby des dentistes. C'est en tout cas ce que prétend la marque, pourtant bien en peine d'en retracer la genèse. A Marcq-en-Baroeul (Nord), en 1954, le surplus de cacao et de caramel de l'usine Delespaul-Havez aurait, selon la légende, atterri par hasard dans une machine déréglée. D'où l'étrange barre qui en ressortit, longue de 6,2 cm. Mais peu importe le comment puisqu'il est une chose bien avérée : la naissance de Carambar, il y a tout juste cinquante ans, et le bon milliard d'exemplaires vendus depuis lors. Ce succès reste toutefois une énigme. Les Français seraient-ils masochistes pour se pourrir de caries à 10 ans, se décoller leurs plombages à 40 et prendre des kilos à tout âge ?
La gourmandise est une réponse un peu facile pour Carambar, qui refuse de livrer son secret de fabrication. La composition n'est pas non plus d'un grand secours : sirop de glucose, lait écrémé concentré sucré, sucre, huile de coprah hydrogénée, cacao maigre en poudre, sel, gélatine, arômes. Rien de bien surprenant pour finalement trouver un caramel ni mou ni dur, pas assez souple pour le plier en deux, mais pas suffisamment craquant pour le casser.
Un peu de rêve.
Le succès est pourtant là. Alors, à défaut d'être culinaire, une partie de la recette est à chercher du côté marketing. Un an tout juste après sa sortie, Carambar glisse dans chaque bonbon des points à collectionner. Au bout de la collecte : un ballon de foot, une paire de patins à roulettes, un p