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Libération

«C'est très simple, on attache la couche par trois pinces..»

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publié le 3 mai 2004 à 0h27

Elle a resurgi au détour d'une allée : «Ne m'en voulez pas si je vous pourchasse, mais j'aimerais tellement vous montrer mon invention !» Impossible de fuir. Ils sont cinq cent. Cinq cents inventeurs qui, frénétiquement, depuis le matin aspirent des tapis, coupent des carottes, posent du mastic, ouvrent des huîtres, construisent des maquettes, font sauter des crêpes... Dans le hall du Salon des expositions de la Porte de Versailles, ça sent l'ail, la peinture, le café, les pneus neufs... On esquive un trottineur tiré par un cycle à une roue, on manque de se faire assommer par une voiture tournante. Le concours Lépine, pour la cent troisième année consécutive, rassemble ses participants à la Foire de Paris (1).

«40 % des inventions présentées trouvent un débouché commercial», assure, sous un igloo gonflable, le président du concours, Gérard Dorey. «Nous voulons couper net à toute réputation de Géo Trouvetout. Nous présentons des choses sérieuses.» Il y a en effet, sur les podiums motorisation propre et avancées médicales, une voiture de pompier propulsée par une pile à combustible, un fauteuil pour handicapés qui se replie en valise. Mais comment résister aux sirènes de la bague-klaxon pour skate-boarders, de «l'anthologie de la chanson française sur harmonica», du parapluie à gouttière ou du «procédé de conditionnement pour ailes de papillon» ?

Le concours Lépine accueille toutes les inventions dans tous les domaines ­ «à condition que cela ne fasse pas de mal, ni à l'homme ni