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Libération

Le DVD qui n'encombrera pas les étagères

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publié le 7 mai 2004 à 0h31

«Ce DVD s'autodétruira huit heures après son ouverture.» Primé au Festival de Cannes 2003, les Invasions barbares du Canadien Denys Arcand ne partage a priori aucun point commun avec l'emploi du temps très minuté du célèbre agent spécial de Mission impossible. C'est pourtant ce film d'auteur à succès qui a été choisi par le cybermarchand Cdiscount pour lancer en France l'expérience du DVD jetable. Spécialisée dans la vente en ligne de produits culturels à très bas prix, cette filiale du groupe Casino propose à partir d'aujourd'hui sur son site l'achat pour 2,49 euros (frais de port inclus) d'une version de cette oeuvre à la durée de vie très limitée.

«Jus d'agrume». Livré sous emballage plastique, le DVD est fixé par un écrou de sûreté. Le fait de dévisser cet écrou libère à la surface du disque une substance ­ «à base de jus d'agrumes non toxique» précise-t-on chez Cdiscount ­ qui entraîne l'effacement de ses données «par altération de la couche d'aluminium». Conçu par Thomson, ce nouveau support baptisé «DVD-D» (pour «disposable», «jetable» en anglais) peut libérer sa substance autodestructrice huit heures au minimum après ouverture, et dans une limite maximale de 24 heures. Avec ce procédé, dont le distributeur a acheté la licence exclusive pour la France, la Belgique et les Pays-Bas, Cdiscount espère séduire les particuliers en leur vendant du DVD à la séance. «La logique est la même que pour le billet de cinéma, explique Antoine Lamarche, directeur du marketing, les gens