«Toute ressemblance avec des objets existant ou ayant existé est volontaire.» Ecrit page 38 du dossier de presse de la Foire de Paris. Titré «Les imitations». Suit une liste d'objets qui font «comme si». Ce fauteuil «Irina», gainé de cuir «façon» autruche, lézard ou croco. Ces paravents, réalisés par des artistes italiens, «façon» Modigliani ou Picasso.
Tempête. On va voir les paravents Modigliani. Difficile de les confondre avec des vrais. La responsable du stand promet à une cliente qu'elle peut faire «les mêmes en couleur rouge». Le faux fait-il rêver, peut-il être plus beau que le vrai ? «C'est une bonne occasion de voir ce qui peut exister, mais qui n'est pas vraiment», explique, mystérieuse, une attachée de presse de la Foire.
Pour mieux comprendre, le stand «Trésor des navigateurs» donne des clés. Des meubles fabriqués dans du vrai vieux bois teck , chiné dans des «maisons abandonnées». En Inde. Le bois a de l'âge, entre 80 et 100 ans. Sayed Ejaz a trouvé le «concept». Un intermédiaire entre l'authentique et le toc. Ce qui permet à Anne, vendeuse sur le stand, de dire : «Nos meubles ont une histoire.» Comme ce bar du «pacha», ces tables basses avec des coins qui se relèvent pour que les verres ne tombent pas, ce meuble de bureau (1 500 euros). Initialement, ils sont conçus pour gagner de la place, pour éviter de se blesser, avec ces poignées de tiroir qui s'encastrent, encore, en cas de houle. En les regardant, on pense à la tempête. Ces meubles iront dans des appart