Menu
Libération

UFC-Que choisir appelle au boycott des SMS :-(

Article réservé aux abonnés
publié le 8 mai 2004 à 0h32

L'UFC-Que choisir sort le bazooka. Elle appelle ce dimanche au boycott des SMS (Short Message Service). Son dernier boycottage avait été lancé contre le veau aux hormones en 1980. C'est dire si l'association en veut au prix exorbitant des messages courts, si populaires pourtant (11 milliards en 2003), échangés entre mobiles.

Sa campagne contre le SMS «au prix du caviar», comme elle dit, remonte à l'automne. Pour l'instant, elle n'a rien donné. Le prix unitaire du SMS chez les trois opérateurs (Orange, SFR et Bouygues Télécom) culmine toujours à quinze centimes d'euro. Certes, les SMS inclus dans des forfaits sont deux fois moins chers en moyenne que le tarif à l'unité. N'empêche que le SMS moyen tutoie toujours les 13 centimes. Excessif, dénonce l'association, après avoir démontré, solides études à la clé, qu'un SMS ne revient aux opérateurs qu'à deux centimes environ.

Que choisir est désolé d'en venir à ces extrémités, explique le président de l'association, Alain Bazot. Parce que «le boycottage est une arme lourde. Et que les juges n'aiment pas beaucoup qu'on menace une filière économique». Mais l'association a tout essayé. Elle a saisi le conseil de la concurrence, accusant les trois larrons du mobile d'abus de position dominante. Jugement? Pas avant 2005. L'association est allée voir le régulateur des télécoms. Sans succès : «Il nous a dit que le marché du SMS n'était pas soumis à régulation et qu'il ne pouvait rien pour nous». Alain Bazot aurait apprécié qu'il «use de son