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Libération

En toutes classes pour fêter la Rolls

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publié le 11 mai 2004 à 0h34

Ce qu'il y a de bien avec les Rolls, c'est qu'elles chamboulent l'échelle des valeurs. Bérénice avait prévenu : «Il nous manque plusieurs centaines de milliers d'euros pour faire une opération d'envergure.» L'opération ? Le centenaire de la célèbre marque, avec les membres du Rolls-Royce Enthusiasts' Club de France, et des dizaines de Rolls et de Bentley, au château de Villarceaux (700 hectares), samedi dans le Vexin. Bérénice est, à la ville, attachée de presse pour Cerruti. Elle «fait» les Rolls, bénévolement, pour Nicolas, un ami. Elle aurait bien vu Versailles et des feux d'artifice, un traiteur prestigieux, des journalistes qu'on serait allé chercher à Paris. «A la place, on a pris le restaurateur local qui fait de la bouffe divine.»

Bérénice attend tout le monde dans la cour d'honneur, où seules les plus belles voitures sont rassemblées. Les autres sont sur les parkings annexes. Sur le gravier, les pneus crissent, la pluie redouble. La boue colle aux chaussures, des propriétaires ­ parapluies, cravates, siglés Rolls Royce ­ lustrent leurs carrosseries afin de bien figurer au concours d'élégance. «Deux heures de voyage, c'était abominable», s'exclame une vieille Anglaise en se dépliant de l'arrière d'une Rolls bleu pâle.

Pour déjeuner, il faut montrer patte blanche ­ un badge ­, prouver qu'on a payé son inscription pour participer au banquet ­ filets de rouget à la concassée de tomates, carré d'agneau rôti au thym. Sinon, sauf pour TF1, c'est direction les locaux techniqu