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Libération

Exposition haute en couleur d'inventions pépiniéristes

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publié le 14 mai 2004 à 0h37

Des parterres aux balcons, voici près de vingt ans que la jardinomanie française est durablement installée. Cette passion est alimentée chaque printemps par une multitude de fêtes des plantes dans toute la France. Qui rivalisent de végétaux insolites. Car, si sévissent toujours dans les villages fleuris géraniums et pétunias dominants, la course aux végétaux rares a largement gagné du terrain. Le 1er mai, Saint-Jean-de-Beauregard (Essonne) lançait la saison avec ses plantes vivaces, et quelques singulières trouvailles venues de Chine, comme Dodardia orientalis, filiforme comme une prêle.

Ce week-end, c'est le grand rendez-vous de Courson, dans le Calvados, où botanistes mordus et jardiniers du dimanche trouvent ensemble leur bonheur. Un des thèmes alléchants qui y seront disséqués est «la création végétale ou l'utopie de la perfection». Car, en ce parc romantique qui accueille pépiniéristes de qualité et débats savants, on croise toujours un obtenteur (créateur de variétés végétales) qui court après la rose écossaise. Après une conférence d'Alain Cadic, chercheur à l'Inra, qui expliquera les rencontres entre pollens et stigmates, on découvrira chez les exposants le fruit de ses recherches, telles que joubarbes, auricules ou heuchères. On pourra y adopter la famille des hébés, petits buissons à floraison originaires de Nouvelle-Zélande.

Engagé dans l'Observatoire des tendances du jardin, créé en 2003, qui a postulé que cette année était «extrême», Courson présente un jardin d'e