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Libération

Foisonnant troc de plantes en vrac

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publié le 14 mai 2004 à 0h37

Avec le parc départemental de Montreuil (93) à l'horizon et ses étroites maisons ouvrières sur jardinets arrière, fréquentes dans cette banlieue parisienne, la rue Mainguet affiche au printemps un air charmant de campagne. C'est là, au numéro 18, qu'a germé il y a trois ans l'idée du Troc vert, un des tout premiers de la région, à l'initiative de Yann Monel, photographe et jardinier, jamais avare de conseils pour aider les voisins à cultiver.

Dimanche, donc, pour la quatrième édition, cagettes de bulbes, fleurs et boutures envahiront la chaussée fermée à la circulation pour la journée. Les amis de l'association Les Buttes à Morel invitent passionnés et amateurs à vanter le fruit de leur travail et à chiner l'espèce rare. Graines de souci contre pimprenelle, un bouquet de violettes pour un pot de confiture : rien ne se vend, tout s'échange, avec flonflons et buvette en prime. Et des animations pour les gamins.

Recyclage. Une telle pratique n'est certes pas nouvelle. Aussi loin que le jardinage implique de défricher, séparer, éliminer, donc de recycler, on a toujours donné par-dessus les clôtures, sans même y penser. Mais voici qu'avec le nouvel engouement que suscite le jardinage en ville, entre fenêtres et balcons à défaut de parcelle, l'ancien troc des familles connaît un regain dans les quartiers, à la manière festive des vide-greniers. «Cela se fait de plus de plus», note Alain Delavie, journaliste à Rustica hebdo et participant au Troc vert. «Dorénavant, les échanges intér