Qu'il comble une solitude ou constitue une compagnie pour les enfants, l'animal domestique prend de plus en plus de place dans la vie de l'homme. Bien souvent considéré comme un membre à part entière de la famille, sa mort peut provoquer autant de chagrin que celui d'un parent. Survient alors, si l'on exclut de s'en débarrasser aux ordures, une question jusqu'alors réservée aux êtres humains : enterrement ou incinération ? Quel que soit le choix, le patron de Transhygiène, une petite entreprise d'Alsace, a inventé le cercueil en kit pour animaux domestiques. «L'idée m'est venue il y a quelques années, quand j'ai dû enterrer Bilou, mon cocker. Je n'ai pas trouvé de réceptacle, je l'ai donc enveloppé dans son plaid. C'était triste», explique Jacques Dambron.

Bricolage. Pour assembler cette bière pour mammifères, intitulée Amibox, nul besoin d'être un as du bricolage. Les planches en contreplaqué de peuplier, conditionnées sous forme de valisettes, se montent sans vis ni outil. «Psychologiquement, c'est plus facile d'acheter quelques planches plutôt qu'un cercueil», ajoute le concepteur. Son cercueil en kit se vendrait bien au Royaume-Uni et en Belgique. A tel point que la demande l'a poussé à y développer des boîtes plus petites pour les rongeurs, les oiseaux et même les poissons et les reptiles.

«L'inhumation d'animaux n'est pas actuellement dans la culture française», ce qui expliquerait que son article ait du mal à trouver des acquéreurs dans l'Hexagone. «On peut se procurer