Toulouse, de notre correspondant.
La fusée de l'astronaute en culottes courtes, Martin, 8 ans et demi, décolle d'un bon mètre sous les arbres du parc. Celle de Guillaume, 11 ans, aurait plutôt tendance à faire «pschiiiiiit». C'est le dosage vinaigre-bicarbonate de soude du carburant qui est à revoir... «En tout cas, c'est mieux que les fontaines magiques», se rassure Benjamin, 10 ans, en train de tailler des ailerons dans une assiette en plastique pour l'engin qu'il s'apprête à lancer. Ce troisième laborantin est incapable de décrire ce qu'étaient ces «fontaines magiques». Il se souvient seulement que «ça a raté un peu».
Une fusée sur deux qui s'arrache du sol, le souvenir d'une expérience loupée... l'association française des Petits Débrouillards, qui anime ces ateliers scientifiques, a atteint ses objectifs mercredi après-midi. Les sciences ne sont ni «une liste de découvertes» ni «un tas de formules» mais «un mode de pensée», une «recherche soigneuse de la vérité», une «méthode», insistent ses animateurs. Lesquels sont trop heureux de voir Benjamin analyser l'échec de ses fontaines «je n'avais pas bien compris» , et Guillaume se remettre au travail «je peux reprendre la bouteille de vinaigre ?»
«Prestataires.» Les Petits Débrouillards installent le pas de tir des fusées de Guillaume dans le parc du centre social de l'avenue Jean-Rieu à Toulouse, le mercredi après-midi. Ils ont aussi placé un laboratoire de mesures du gaz carbonique en ville, à l'école primaire du quarti